Save Our Souls tome 1 sort la veille de l’automne, le 21 septembre !
Pour préparer cette sortie, après avoir corrigé le texte, il faut créer l’emballage. La couverture. Et avant d’arriver au résultat final, il y aura eu bien des méandres et des prises de tête !
Alors, oui, ça y est, après un bon mois de travail, j’ai créé une couverture. Même qu’elle a un titre (enfin deux pour être précis) et une image (sans blague). Mais je ne vais pas vous la montrer comme ça, bande d’impatients. Je vous invite d’abord à suivre le chemin parcouru pour en arriver là.
Une couverture, ça se fait en deux minutes ! On choisit une image qu’on aime, on colle le titre dessus, et basta !
Sauf que non. La couverture est la première chose que va voir le lecteur. Et comme on dit, on n’a jamais deux fois l’occasion de faire bonne impression.
Il n’y a pas de secret, l’édition d’un livre nécessite un travail d’éditeur et la conception d’une couverture un travail de graphiste. Bien sûr, l’auteur peut très bien recourir aux talents de professionnels. Ou bien se transformer en éditeur-correcteur-graphiste-marketeur… avec tous les risques que cela comporte…
Les perles de l’autoédition
Je vous donne en mise en bouche un petit lien pour voir quelques bijoux de l’autoédition outre-Atlantique :
De vrais pros de Photoshop, non? Vous en voulez encore ? Vous pouvez retrouver la suite ici… Et la même chose existe en autoédition française… mais là, je vous laisse vous faire votre opinion vous-même 😉
Mais malgré tout ça, j’ai décidé de faire ma couv toute seule !
Première étape, le texte…
La recherche du titre
L’une des premières étapes est le choix du titre et du sous-titre.
Je me suis mis à brainstormer devant une feuille word un soir pour sortir une cinquantaine de titres, du plus kitsch au plus cliché. Car après tout, on ne doit pas se retenir ou juger lors d’un brainstorming ! Vous avez donc échapper à Les Cendres des anges, Des âmes perdues, Le Ciel peut bien m’attendre, Tue-moi avant que je ne meure (si, si…). On va s’arrêter là avant que je périsse de honte.
Mon préféré était Bring me to life, qui a la fois résume pile poil l’enjeu de ma trilogie et qui en plus fait référence à une chanson d’Évanescence que j’ai toujours aimée.
Le souci, c’est qu’il était assez marqué. Et qu’il risquait peut-être de ne pas être compris par les non anglophones. Et qu’en français, Ramène-moi à la vie, ça le fait moins.
Save Our Souls n’était même pas dans cette série. C’est au fil d’une conversation avec un très vieil ami qu’il est apparu. Et qu’il s’est imposé par sa simplicité. Même si Save Our Souls est anglais, SOS est universel. Et en plus, ce titre n’était pas vraiment utilisé dans les oeuvres françaises, alors banco !
Pour le sous-titre, j’ai cherché quelque chose qui se déclinerait sur les trois tomes. J’avais bien
1. Cibles 2. Protégés 3. Gardiens,
qui reprend les différents types de personnes que l’on croise dans la trilogie. Et qui collait pas mal puisqu’on s’intéresse à la vie des cibles dans le tome 1, plus à la vie des protégés dans le 2, et au secret des gardiens dans le 3. Mais je n’étais pas vraiment convaincue, car c’était un peu réducteur, et pas très évocateur tant qu’on n’a pas commencé la lecture.
Et un soir, j’ai entendu Homeless de Marina Kayes. Là aussi ça a fait tilt, car c’est ce qu’est mon perso principal.
Et facilement, les suivants ont émergé :
1. Homeless 2. Hopeless 3. Endless
Encore une fois, c’est posé la question de l’anglais. Il est fréquent en littérature Young Adult, principalement parce que ce sont des œuvres anglo-saxonnes, et qu’elles gardent de plus en plus le titre original. Mais là, titre et sous-titre, ça faisait beaucoup, d’autant plus que SOS se passe en France, en banlieue parisienne.
Du coup, le choix final pour le titre du tome 1 est… Sans attache !
Et les suivants seront bien sûr Sans espoir et Sans fin 🙂
La création du logo
Save Our Souls est une trilogie, j’ai donc voulu créer un logo SOS qui sera repris sur les trois couvertures. Après une soirée gribouillage :
Voilà le résultat ! (avec un grand merci à Lydie Wallon, graphiste qui m’a peaufiné ces courbes qui me résistaient !)
Cette couverture a été un des premiers tests. C’est pourquoi le sous-titre est encore Homeless. Bon pour celle-là, il ne m’a pas fallu beaucoup de temps, ni de recherche d’iconographie ! Mais encore une fois pas vraiment évocateur de l’intrigue.
Les premiers essais de couvertures
Alors j’ai testé d’autres choses.
Il faut savoir que pour faire sa couverture, il faut utiliser un visuel dont on possède les droits. Et là, tout dépend de votre fortune personnelle. Comme bon nombre d’autoédités, j’ai commencé par fouiller dans les bibliothèques d’images libres de droit, les fameuses CC0. Alors si vous voulez publier un essai sur les ordinateurs et leur attractivité pour les mugs, bingo. (ou illustrer votre page d’auteur, comme on l’a vu là).
Par contre, si vous cherchez à illustrer une romance young adult, ça va commencer à se corser un peu. Et si vous avez détaillé que votre héroïne est une petite brune et votre héros un grand blond avec les cheveux en bataille, vous allez galérer.
J’ai cherché des photos d’hiver. Parce que oui, ça se passe quand il fait pas beau et que même à un moment il va neiger (mais ça, c’est dans le tome 2).
Et j’ai essayé d’y mettre une montre parce qu’après tout, c’est une course contre la montre. Et là, grosse galère parce qu’on n’a qu’une image de montre d’un côté et qu’une image de neige de l’autre.
+
=
Mais bon, on voit du premier coup d’œil que c’est amateur.
Alors j’ai cherché des photos de couples. Mais quand on a une petite brune et un grand blond, ça limite les choix.
Il y a une photo que j’ai bien aimée.
Alors oui, le rapport est vague. L’hiver est plus là, on est dans l’eau, ce qui n’a rien à voir avec l’intrigue. Mais avec une bonne tranche de mauvaise foi, j’ai pu la défendre en disant que c’est une métaphore allégorique psychoimaginaire de leurs deux âmes qui flottent. Héhé.
Bref, j’ai abandonné, surtout quand ma graphiste préférée m’a dit que ça lui rappelait La Petite Sirène. Et finalement ce n’est pas plus mal, parce que devinez sur quoi je suis tombée cette semaine (ma couverture date de juillet donc est antérieure à la sortie de ce livre) :
Bref, y’a pas que moi qui ai aimé cette photo.
Vis ma vie d’auteure auto-éditée aux visuels limités…
C’est à ce moment qu’un ami (un vrai écrivain édité dans une vraie maison 😉 ) m’a proposé de faire des vrais photos avec des vrais gens. Encore une fois, c’est à plusieurs qu’on avance et je les remercierai jamais assez !
Donc voici la version finale en avant-première :
I
I
I
I
I
V

Exclusivité mondiale!!
Magnifique ! J’adore ! L’article relate bien les étapes, c’est top et on se reconnait vite quand on est auteur soi-même ! Bravo !
Merci 😉 C’est bien de voir que d’autres auteurs ont parcouru le même chemin, on se sent moins seuls !
J’aime beaucoup le travail fait sur le titre et le logo. Ainsi que les frises en fond, ça change tout. En deux mots: ça claque ! *pouce bleu*
Je plussoie l’importance de la couverture, bien que ce soit le contenu qui au final se révèle le plus important, cela fait partie du top 3 de ce que l’on capte en premier d’un livre (le titre, la couverture et, si l’on s’attarde une minute, le résumé).
Oui, même si l’histoire est bien le coeur du sujet, il faut tout donner pour amener le lecteur jusqu’à la première page… je suis bien d’accord avec ton triptyque titre, couverture, quatrième de couverture.